Carpe Noctem
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Il n'y a que le pouvoir, et ceux qui sont trop faibles pour l'obtenir. | Période jouée; post-septième année alternative.
 
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 Vestiges du Pouvoir. [Roddy]

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Lord Voldemort
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Lord Voldemort


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MessageSujet: Vestiges du Pouvoir. [Roddy]   Vestiges du Pouvoir. [Roddy] EmptyLun 1 Aoû - 19:41




  Le parfum suave et délicat d'une fraîche victoire flottait encore dans les airs, et tous, parlaient encore de ce fameux combat à Poudlard, d'où naturellement, le Seigneur des Ténèbres était sorti vainqueur. Ce même Lord, qui depuis, ne semblait pas partager la joie de ses sbires, et demeurait terré dans l'Antre, perdu dans ses longues méditations. Torturé par l'idée d'affronter sa plus redoutable ennemie, il ne dormait plus, n'osait plus abaisser les paupières de crainte de ne pouvoir les rouvrir. Ses journées étaient vides, et silencieuses, à moins qu'animées quelques fois par ses conversations avec Nagini. Beaucoup de mangemorts avaient remarqué son état végétatif, mais aucun n'avait osé s'en inquiéter ouvertement, le lui rappeler. Mais depuis quelques jours, son état s'était nettement dégradé, au point qu'il refuse de s'alimenter, et qu'il annule toutes les réunions prévues. Le plus grand mage noir de tous les temps, se sentait malade, et par conséquent terriblement vulnérable. Il refusait catégoriquement les visites, de peur qu'un traître n'ose s'attaquer à lui, profitant ainsi de sa faiblesse, car à force d'attendre la Mort, il était devenu paranoïaque. Il sentait la magie noire qu'il avait si savamment manié, se retourner contre lui, le ronger peu à peu, pour le détruire. Etait-ce donc ainsi que tout devait se terminer ? Son pouvoir devenu trop grand pour lui, le tuerait-il ?  Il ne pouvait se résoudre à patienter l'instant final.

Passablement déconcerté, il sortit de la torpeur qui avait duré des jours. Toujours aussi fébrile, il e releva soudain du siège qu'il avait occupé durant des heures sans jamais le quitter, et transplana tout à coup, abandonnant dans l'Antre, son dernier horcruxe, qui était de toute façon, suffisamment protégé. Il avait banni toute possibilité de transplaner dans la Chambre des Secrets, et était le seul à pouvoir jouir de cette possibilité. Réapparaissant quelques secondes plus tard dans le hall d'entrée de Poudlard, le Maître attira toutes les attentions, coupant toutes les conversations, plongeant l'endroit, dans un profond silence cérémonieux. Avançant à pas légers vers la sortie, il sentit les regards lourds de ses fidèles le suivre, avec un intérêt démesuré. Aucun de ceux présents dans le hall n'avaient de réelle importance toutefois, à ses yeux, et ne méritaient qu'il leur parle. Il sortit donc dans le parc, le traversant telle une ombre qui glisse sur le sol, son passage fantomatique ne laissait personne indifférent, et chacun le dévisageait d'un regard curieux. Que faisait-il au milieu du parc, à une heure aussi avancée, après des jours d'isolation ? Le legilimens les entendait sans même user de son pouvoir, mais n'y prêter aucune attention. Il continuait d'avancer. Fugace. Il arriva bientôt à la lisière de la forêt interdite, tandis qu'au même moment, un éclair vif vrilla le noir surplombant du ciel, avant qu'il ne gronde un peu plus loin, dans une détonation sourde.

Un brin d'air s'éleva soudain, et les arbres se mirent à valser, leurs branches craquant sinistrement, alors que quelques feuilles perdues, virevoltaient sur le sol. Le Seigneur des Ténèbres s'effondra brusquement, ses genoux rencontrèrent le contact de la terre, tandis que ses mains cherchaient un quelconque appui, en vain. Lamentable. Pitoyable, tel était l'état de celui qui s'était si longtemps dit le plus puissant mage noir de tous les siècles. Comment avait-il pu en arriver là ? Son regard s'était assombri, alors qu'il restait au sol, sans réponse à sa question. La colère venait comprimer ses tempes avec force, et il eut envie de hurler sa fureur, briser chaque être humain, saccager le monde entier. Il était Lord Voldemort, comment avait-il pu échouer aussi tristement alors qu'il avait atteint ses objectifs ? Ses principaux ennemis étaient morts, le chemin de la toute puissante lui était offert, et il se retrouvait affaibli, aussi misérable que le plus simple des mortels. Tout semblait lui échappait, à commencer par son propre destin.

Des bruits de pas se firent entendre juste derrière lui, mais alors qu'il tenta de se relever, il retomba lourdement, certainement, trop fatigué par ces derniers jours, où il n'avait ni dormi ni mangé.


Dernière édition par Lord Voldemort le Ven 7 Avr - 20:30, édité 2 fois
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Rodolphus Lestrange

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MessageSujet: Re: Vestiges du Pouvoir. [Roddy]   Vestiges du Pouvoir. [Roddy] EmptyLun 1 Aoû - 20:26

Le pas de Rodolphus scinda la brume à l'orée de la Forêt. Pour la toute première fois, son allure surplombait la stature de son maître, Lord Voldemort en personne. L'aîné des fils Lestrange ne montra cependant aucune surprise à la vue du Seigneur des Ténèbres, là, à genoux sur le sol. Cette scène pourtant inhabituelle ne lui apporta ni compassion ni fierté. Rien. Il aurait pu se réjouir d'observer une telle faiblesse de la part de son plus grand rival, mais Rodolphus semblait animé d'un sentiment bien supérieur à la haine autant qu'à la revanche. S'il ne s'était jamais défait du joug de son maître, ce n'était pas pour se réjouir de son semblant de défaite sur quelque chose d'aussi trivial que sa propre condition humain. Car, malgré tout, malgré ses quêtes et ses victoires, Lord Voldemort était aussi humain que n'importe lequel de ses sbires. Peut-être l'était-il même davantage depuis la destruction de nombre de ses horcruxes. Rodolphus, lui, ne s'en émouvait pas. Après tout, la force de leur maître tenait probablement de son pouvoir, et de son ambition, bien plus que de ses vaines tentatives d'accolades avec l'immortalité.

En définitive, Rodolphus s'approcha, le doubla, puis se tourna vers lui. Il n'y avait alors aucune forme quelconque de satisfaction à le surprendre de la sorte. D'une certaine façon, son regard devait traduire une sorte dévotion presque paradoxale. « Maître. » Cela ressembla plus à une introduction de sa personne qu'à une sorte quelconque d'interrogation. Rodolphus ne voulait pas savoir pourquoi Lord Voldemort se retrouvait au sol, soit parce qu'il le savait, soit parce que ce seul fait n'avait pas la moindre importance. Au demeurant, si le sorcier s'était aventuré à le suivre jusqu'ici, ce n'était pas pour autre chose que pour l'entretenir d'un évènement que lui-même jugeait important, sinon totalement essentiel. A vrai dire, leurs récents entretiens se résumaient à cela ; les plans que Rodolphus pouvait bien concocter à l'abri du regard des autres mangemorts qui, bien sûr, le méprisaient de son indolence plus que de son mystère. « J'ai achevé notre dernier projet. » Il voulait parler d'un vaste inventaire de quelques grandes familles traîtres à leur sang. Un jour, Rodolphus avait suggéré que plutôt de les stigmatiser et de les perdre stupidement, il valait mieux les rallier à eux par le défaut. Par conséquent, il avait fallu mobiliser une bonne centaine de rafleurs pour décider quelques parents à préférer le bien-être de leurs enfants à de vaines convictions mortes avec Harry Potter. « Ce sera un succès. » Lord Voldemort n'avait pas à s'en inquiéter, Rodolphus Lestrange n'avait rien perdu de son génie et de sa malveillance, qu'importe les motifs qu'il invoquait désormais plutôt que dans le passé.

Ce fût seulement à cet instant que le mangemort porta de l'intérêt à la posture de son seigneur et maître. « Votre victoire sur le garçon ne suffit pas à votre bien-être, my lord ? » Tout cela n'était que pure rhétorique. Rodolphus, comme tous les autres, avait remarqué, et même noté, la réclusion du Seigneur des Ténèbres après sa retentissante victoire sur les cendres d'Ordre, et du naïf Harry Potter. Personne ne s'en était véritablement soucié, pour être tout à fait honnête, pour la bonne et simple raison que la plupart restait gagnée par l'euphorie de leur victoire. Bien entendu, il leur restait des ennemis, mais tout semblait bien négligeable après des mois, des années, à poursuivre l'unique quête pour laquelle se battait leur Lord depuis presque vingt ans. « Certains Maîtres s'interrogent, my lord. Non pas qu'ils soient une menace, ils craignent bien davantage encore qu'ils ne respirent... Mais leur esprit ne sera bientôt plus embrouillé par la victoire, et ils réclameront leur part d'un butin qui n'existe pas. » En vérité, Rodolphus parlait des mangemorts en général. Tous savaient fort bien que Lord Voldemort était un ennemi à redouter comme la Mort, mais l'avidité était d'une force insoupçonnable quand le pouvoir se trouvait parfaitement assis sur le commun des mortels. En toute puissance, certains avaient déjà commis des crimes stupides, sinon tout à fait condamnables. Rodolphus, en tous les cas, voyait ces pillages, ces viols et ces massacres comme un vaste gâchis. Supprimer des ennemis était évidemment utile ; néanmoins, prononcer l'holocauste en ferait des martyrs. Et cette résistance serait pénible. « Je ne venais pas vous avertir, reprit-il en sachant que c'était tout à fait superflu pour son legilimens de maître, mais vous interroger sur la tâche que vous souhaitez me remettre, désormais. »
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Lord Voldemort
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MessageSujet: Re: Vestiges du Pouvoir. [Roddy]   Vestiges du Pouvoir. [Roddy] EmptyLun 1 Aoû - 22:53



Relevant ses iris de reptile, le Seigneur des Ténèbres les posa lourdement sur le nouvel arrivant, qu'il dévisagea comme un ennemi, le visage déformé par la colère d'être ainsi vu, aussi faible et pitoyable. Il se tut cependant, se renfermant de nouveau dans un silence de mort qui le détruisait pourtant davantage. Mais que dire à l'un de ses plus fidèle serviteur ? Lui avouer sa crainte de disparaître ? Reconnaître sa faiblesse de vive voix ? Jamais. Il se contenta de l'observer aussi paisiblement que ses nerfs affolés le lui permettaient. Les dents étroitement serrées, il l'écouta parler comme si sa posture actuelle n'avait pas la moindre importance. Rodolphus lui annonça alors le succès du plan qu'il avait entreprit, et dont jamais le Lord n'avait soupçonné une quelconque faille. Son fidèle était intelligent, et rusé à ces jeux là, et le mage noir le connaissait parfaitement. Il savait tout, de lui, de sa jalousie envers lui, de son amour fou pour son épouse. Mais malgré tout, une part de Rodolphus Lestrange restait un mystère à part entière. Il ne souhaitait pas la mort de celui pour qui sa femme aurait donné sa vie, de celui qui l'avait envoyé indirectement à Azkaban durant des années. Non. Il n'avait pas de réelle rancoeur, et l'héritier de Serpentard, ne comprenait pas comment un être à qui tout avait été arraché, pouvait demeurer aussi passif et toujours autant dévoué à son bourreau. Car quoiqu'il en dise, si un jour Voldemort lui avait offert de l'espoir, il lui avait tout reprit, à commencer par sa famille, sans jamais s'arrêter, et surtout, sans jamais ne rien lui donner en échange.

Hochant fébrilement la tête, le mage noir ne trouva rien à dire, puisqu'il n'y avait rien à rajouter de toute évidence. Il le laissa donc poursuivre. Grave erreur. Il n'aurait pas dû le laisser ainsi dire tout haut ce que tout le monde pensait, y comprit lui-même. Il se retrouvait confronté à des questions dont il n'avait la réponse. Sa victoire sur Harry Potter ne le satisfaisait pas autant qu'il l'aurait pensé, mais comment l'expliquer ? Il avait consacré dix-sept ans de sa vie à se battre contre l'enfant, qui devait d'après la prophétie, être le seul obstacle à sa pleine puissance, et pourtant, il était plus faible que jamais. La destruction successive de tous ses fragments d'âme l'avait tellement rendu vulnérable. Il ne pouvait même plus en créer d'autres, tellement son âme était déchirée, et puis dans l'hypothèse où il lui en restait une, le mal l'avait tellement rongé qu'elle ne serait plus aussi puissante.

« Qu'est-ce que la mort du petit ? Je ne voyais pas ma victoire sur lui comme une fatalité Rodolphus. Elle était nécessaire, certes, mais je n'ai jamais pensé qu'il puisse en être autrement. » il leva vers son fidèle un regard dur, et plein de repoches. Avait-il vraiment pensé que Harry Potter aurait raison de lui ? A en croire par ses paroles, il pensait que l'ambition de son maître n'était de tuer qu'un simple garçon. Comment le Lord pouvait-il être heureux d'être bientôt réduit à la plus simple mortalité ? Tuer le garçon l'avait affaibli, et l'aîné des Lestrange s'étonnait de ne pas voir son maître rire de cette victoire ? Déçu, il tenta de se redresser péniblement, chancelant quelque peu, puis une fois en équilibre, il le fixa des yeux profondément. « J'ai quasiment perdu mon immortalité pour que nous régnions et ramenions sa gloire à notre monde magique. N'était-ce pas suffisant comme butin ? N'était-ce pas ce que tous vouliez, lorsque vous vous êtes enrôlés ? A moins que votre stupide avidité ne vous ait fait oublier pourquoi vous vous êtes battus pendant si longtemps, et que vous ne vouliez changer de camp. » il laissa l'incarnat sanguin de sa langue glisser subtilement sur ses dents, et conserva un regard empli d'accusations. Qu'importe que Rodolphus ait parlé au nom des mangemorts en général, ils étaient tous ses fidèles, et il prendrait à leur place, en tant que leur messager, si tel était bien son rôle. Emporté par la colère, Lord Voldemort se sentait trahi par les siens, et ne voulait entendre d'autre raison que le sienne. Il jugea donc Rodolphus d'un air sévère. « La tâche que je souhaite te remettre ? » répéta-t-il. Le Seigneur des ténèbres resta un instant silencieux. « Fais le tri au sein de nos rangs. Et puis, n'hésites surtout pas à les quitter toi-même si tu doutes un instant de ta place ici. » Le puissant mage noir pouvait se servir de ses pouvoirs de legilimencie, mais préférait ne pas s'en servir. Pour le moment du moins.
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Rodolphus Lestrange

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MessageSujet: Re: Vestiges du Pouvoir. [Roddy]   Vestiges du Pouvoir. [Roddy] EmptyMar 2 Aoû - 0:34

Comme de coutume, Lord Voldemort fût particulièrement sévère envers Rodolphus. Néanmoins, ce dernier ne cilla pas le moins du monde tout du long d'un discours qui l'assassinait lentement ; d'abord parce qu'il avait acquis la force de l'habitude année après année ; ensuite parce que peu d'émotions le vrillait réellement lorsqu'il s'adressait à son maître. Il est vrai, l'ainé des fils Lestrange avait une réaction particulière, sinon tout à fait incompréhensible, vis-à-vis du sorcier face à lui, mais si nul ne l'expliquait, lui-même n'en prenait pas la peine. Les mots du Seigneur des Ténèbres coulaient sur lui sans jamais le heurter. Certainement l'avait-il blessé bien trop par le passé pour lui arracher une once d'un quelque sentiment nouveau. Dont la haine et la revanche.

Pourtant, Voldemort se mentait. Pendant dix-sept ans, il avait fait d'Harry Potter une priorité. Pendant dix-sept ans, il avait fait d'Harry Potter une finalité. Après la mort de ce garçon, il n'y avait rien, absolument rien. Ni pour lui, ni pour les mangemorts. Par la force de leur allégeance, leurs vies y avaient été consacrées, sacrifiées. Le Mage Noir ne pouvait rien espérer d'autres de ses fidèles qu'une sorte d'attente, un ordre nouveau, une nouvelle ambition susceptible de les animer tous, par folie ou par crainte. En cela, Rodolphus ne pensait pas différemment de ses pairs. Seulement, il acquiesçait et exécutait de nouveau. Il ne formulait aucun reproche, sinon celui d'un époux désavoué. Et encore. En silence, et si peu. « J'ai quasiment perdu mon immortalité pour que nous régnions et ramenions sa gloire à notre monde magique. N'était-ce pas suffisant comme butin ? » Voldemort s'adressait à lui comme si Rodolphus était susceptible d'avoir un avis. Or, ce n'était pas le cas. « A moins que votre stupide avidité ne vous ait fait oublier pourquoi vous vous êtes battus pendant si longtemps, et que vous ne vouliez changer de camp. » Certains y pensaient probablement ; non pas en tant qu'ils auraient pu défendre les idéaux puérils du prétendu Bien, mais plutôt qu'ils auraient pu prétendre à leur propre gloire personnelle. Mais cela ne se tenait pas de la récente victoire. C'était là leur nature même. Rodolphus, lui, y était étranger. Parce qu'il aimait, il ne pouvait renier son allégeance. Parce qu'il aimait, il n'y pensait même pas. Mais il n'accusa pas son assimilation. De vaines susceptibilités, il n'en avait eu que très peu et, cela, au cours de ses jeunes années. Depuis, il avait appris à n'être qu'un point parmi d'autres, sans s'émouvoir d'être ramené plus bas que terre, à l'endroit même où, jadis, son père l'avait déjà enfoui. « Fais le tri au sein de nos rangs, lui confia le lord. Et puis, n'hésites surtout pas à les quitter toi-même si tu doutes un instant de ta place ici. » Il n'y eut pas même le temps d'un silence. « A vos ordres, my lord. » Des purges, Rodolphus en avait l'habitude. Bien entendu, il ne pensait pas à lui-même et, d'ailleurs, il n'avait pas même à douter que le Seigneur des Ténèbres eut telle idée. En ayant l'aimée de son mari Bellatrix Lestrange sous sa coupe, il tenait le dit époux aussi. Cela n'avait été qu'une constante, allant à s'accroître. S'il fallait écarter des mangemorts, il le ferait sans la moindre hésitation et sans se faire entendre. Que cela fût un parfait inconnu ou bien son frère cadet. Rodolphus était doué de cette application dans la tâche, qu'importe les sentiments. Hier ou aujourd'hui, il ne manquerait pas d'accomplir le moindre souhait de son terrible maître.

Ensuite, il attendit. Non pas en espérant un quelconque autre discours, mais plutôt une sorte de regard dédaigneux lui signifiant que, dès lors, il pouvait disposer. Croyez bien que Rodolphus ne retirait aucun plaisir à se trouver ici mais, de la même façon, il n'y éprouvait aucune douleur non plus.
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MessageSujet: Re: Vestiges du Pouvoir. [Roddy]   Vestiges du Pouvoir. [Roddy] EmptyMar 2 Aoû - 20:48



Silence. Rodolphus demeurait muet, sans oser prononcer un avis. Il était tellement stoïque face à son maître que cela en devenait déconcertant. Il était venu lui annoncer la réussite de leur projet, et attendait maintenant impatiemment d'être congédié. Il retournerait ensuite à ses occupations, sans même faire part à quelqu'un de l'état dans lequel il avait découvert le Lord, car il en était ainsi. Etrange personnage qu'était l'époux désespéré de Bellatrix Lestrange. Son Amour pour elle l'avait rendu aussi inerte qu'un cadavre qui à force de se voir refuser ce qu'il osait réclamer, n'éprouvait plus aucun sentiment. Du moins plus pour l'homme qui avait détruit son âme soeur tant adorée. De cela, même le mage noir en était conscient, mais lui-même, fruit d'une union sans véritable amour, était dépourvu de la capacité de ressentir de la compassion. La fille Gaunt avait enfanté un monstre. Si un jour, Tom Jedusor  avait eu quelque chose d'humain en lui, aujourd'hui, Lord Voldemort ne l'était plus. A vouloir chercher l'immortalité, il s'était détaché de leur faiblesse, sans pour autant s'emparer de véritables forces. Les puissants éclairs ne cessaient de strier les ténèbres, transperçant impitoyablement les épais nuages lourds, et attirèrent l'attention du Lord.

Lacérant de son regard acéré, le visage aux traits détendus de son fidèle, l'héritier de Salazar méprisa sa lamentable existence. S'il n'avait jamais goûté aux dits délices de l'amour, il savait qu'il avait échappé aux états les plus pathétiques de l'homme amoureux. En regardant ainsi l'homme qui lui faisait face, il ne regrettait nullement ce qu'il était devenu, et quitte à périr dans les flammes affamées de l'Enfer pour avoir bu dans le calice de la damnation, pour avoir osé s'opposer à la main du Destin, contester les lois les plus divines, il aura été épargné par la sottise la plus condamnable des mortels. Son pâle regard fut soudain couvert d'un voile de dédain, tandis qu'il assassinait verbalement, et intérieurement Rodolphus.

Émergeant péniblement des tréfonds de ses tourments acérés, de ses errements incertains dans des routes plus tortueuses les unes que les autres, en quête à une multitude de réponses, le sombre sorcier ancra son esprit torturé au bas monde, se libérant ainsi des mains crochues de ces terribles questions qui le malmenaient. Comment l'homme pouvait-il être aussi pitoyable ? Quel puissant pouvoir l'Amour avait-il sur les hommes pour les rendre aussi fous ? Le Seigneur des ténèbres, en proie à de perfides démons avait laissé quelques longues minutes s'écouler lentement, abandonnant Rodolphus. Il inclina soudain doucement son corps sur le côté, et fit chemin inverse, invitant d'un signe entendu de la main son dévoué serviteur à le suivre. La brume sombre léchait amoureusement les jambes du Maître du Mal, tandis qu'il s'avançait à pas feutrés, sur l'humide pelouse du parc, l'encre de sa cape caressant d'une exquise légèreté ce même sol.

Malgré que son immortalité ne tienne plus qu'à Nagini, sa puissance n'en serait pas touché, puisque sans aucun rapport avec sa capacité à rester rattaché à la vie. Il serait seulement plus vulnérable, et devrait donc user de plus de méfiance pour continuer d'échapper à la servante des Parques. Il stoppa soudain sa marche, et sans même daigner lui accorder un regard, il porta sa longue main arachnéenne d'une blancheur d'albâtre au visage de son sbire, effleura de la pulpe de ses extrémités, la peau de sa joue, imposant à son existence, la froideur de sa chair. « Pourquoi Rodolphus, t'accroches-tu éperdument à ce dont jamais tu n'aurais du t'éprendre ? Pourquoi es-tu toi aussi la victime du fléau de la vie ? » Ces mots. Ses mots. Pourquoi les avoir ainsi prononcé ? Pourquoi ne pas simplement continuer son chemin, et ne jamais briser le silence ? Pourquoi attacher une importance à son fidèle, qu'il avait, des années sans jamais s'arrêter, torturé ? Le Lord lui-même l'ignorait. Mais il savait Rodolphus si différent du reste des communs mortels, alors pourquoi avait-il fallut qu'il tombe dans la plus grande des faiblesse ? Cet amour aussi légitime soit-il détruisait l'homme redoutable et la part de lui la plus prometteuse. Et le Seigneur des Ténèbres ne pouvait rien y faire, car il se refusait à supprimer sa plus fidèle, sa plus dévouée et loyale servante, qui était pourtant l'obstacle à l'épanouissement de l'aîné des Lestrange. Il détestait perdre ainsi ses plus précieux éléments, et voyait malheureusement, incapable d'agir, l'un de ses plus puissant mangemort, couler lentement, emporté par le flot d'Amour qui débordait de toute part à travers ses pores. S'il vivait aujourd'hui, c'était pour Bellatrix, et cela, le mage noir ne le concevait pas.


Dernière édition par Lord Voldemort le Mer 15 Fév - 20:33, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Vestiges du Pouvoir. [Roddy]   Vestiges du Pouvoir. [Roddy] EmptyDim 14 Aoû - 10:43

S'attendant à être prestement remercié de son inopportune visite, Rodolphus avait entamé une brève liste de ses prochains devoirs. Il n'y avait pas seulement la toute nouvelle mission que lui avait confiée son maître - cela, il s'en soucierait un peu plus tard, il s'agissait surtout d'un ensemble d'objectifs qu'il devait personnellement accomplir : s'en aller quérir sa bien-aimée, s'assurer de la sécurité de son frère cadet, écarter les quelques suspicieux et s'abandonner à la triste litanie de quelques notes vieilles de plusieurs siècles. Ce n'était pas impératif, mais relevait de son instinct. L'ensemble de ses compères ne le concevrait pas. A vrai dire, l'ensemble du commun des mortels ne pouvait le concevoir. C'était bien la raison pour laquelle il se gardait scrupuleusement d'en discuter avec quiconque. D'une certaine façon, aussi, il ne trouvait son compte que dans cette réclusion mentale qui étouffait ses vices pour les fondre en de terribles vertus. Tout cela n'était que mensonge, mais quel mensonge aussi lisse qu'il était délicieux ! Pourtant, son seigneur ne le fit pas déguerpir. Au contraire, il l'invita à le suivre. Rodolphus, vaguement perplexe, mit une poignée de secondes à emboîter le pas du terrible sorcier devant lui. S'il s'insinua dans les ornières de son maître, il garda un bon pas de distance physique, et une bonne lieue de réserve psychologique. Cette attitude le déstabilisa quelques peu, il dut l'admettre, et pour ne rien laisser paraître, il se contenta d'imiter chacune des allures de son ténébreux interlocuteur. Leur marche se stoppa net, et le grand Mage Noir eut, lui aussi, une attitude tout à fait terrifiante, et même un peu troublante. Lui aussi, car Rodolphus revoyait d'une clarté d'esprit absolue l'instant précis qui l'avait égaré au beau milieu du lac en compagnie de son épouse, l'absolument dévouée au Mal Bellatrix Lestrange. Le sentiment était bien différent et, d'ailleurs, le ressenti de Rodolphus était aux antipodes, mais il demeurait tout de même que deux figures d'une certaine divinité s'étaient penchés sur lui. S'il n'en percevait pas le message, il en comprenait l'offense. « Pourquoi Rodolphus, t'accroches-tu éperdument à ce dont jamais tu n'aurais du t'éprendre ? Pourquoi es-tu toi aussi la victime du fléau de la vie ? » L'aîné des fils Lestrange garda les lèvres closes, et inspira lentement. Il n'y avait aucune réponse à cette question. Il ne devait y avoir aucune question pour cette réponse. Rodolphus, lui, en connaissait chaque mot, bien sûr, mais pourquoi son terrible maître voulait-il en connaître la substance ? Il le savait fort bien, tout cela était clair dans l'esprit de son vassal. Alors pourquoi l'interroger ? Pourquoi l'interroger enfin comme s'il avait pu se soucier des démons qui le pourchassaient dans le huis-clos de son âme abattue ? Le mangemort ne se l'expliqua pas immédiatement. Et puis... « Voulez-vous me blesser plus avant, my lord ? » Il ne voyait aucune autre alternative. Pourtant, ni son ton ni son esprit n'en étaient affectés. Cette occasion n'aurait pas été la première, ni la dernière à laquelle Rodolphus aurait prêté ses plaies. En dehors de Bellatrix, le Seigneur des Ténèbres était bien le seul contre lequel le mangemort ne faisait rien, sinon plier. Il n'avait aucune raison de se défendre, comme il ne craignait aucune menace de sa part. Rodolphus n'avait pas à se battre, à se rendre ou à mourir pour lui. Son allégeance était pourtant sincère, il ne fallait pas en douter. Non, c'était seulement que son allégeance était bien singulière, et plus solide néanmoins que la plupart, sinon de toutes. Sans faux semblants, il était là, tout à fait disposé à endurer. De toutes les façons, ce que Lord Voldemort lui préparait n'était qu'un fade ersatz de ce qu'il espérait, ce que Bellatrix, seule, pouvait lui infliger. « Ce n'est pas de l'Amour, dit-il enfin, je le confesse. Traitez-moi de faible si cela vous sied, my lord, mais ne dites pas que j'aime, car je n'aime pas. » Il n'y avait bien qu'une obscure raison prête à pousser Rodolphus à des aveux aussi limpides qu'ils devaient pourtant se trouver secrets : le répugnant bonheur qu'un homme prend à souffrir de plein gré. « J'insiste, my lord, je ne suis pas sa victime. Voyez comme l'immortalité et le pouvoir vous font frémir... Comme s'ils vous étaient destinés, comme s'ils vous étaient naturels, et promis. Vous ne sauriez renoncer à vos inclinations, acheva-t-il, tout comme moi. Pourtant, qui sait si je me leurre et si j'en meurs. »Oh oui, Rodolphus avait bien tacitement dépassé la frontière de l'indicible offense, mais quand il s'agissait de Bellatrix, il fallait s'en tenir à une seule vérité : le grand Rodolphus Lestrange aurait saigné le monde de tous les crimes pour peu de mots à la gloire de sa femme.
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