Carpe Noctem
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Il n'y a que le pouvoir, et ceux qui sont trop faibles pour l'obtenir. | Période jouée; post-septième année alternative.
 
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 what a strange night... [pv Rodolphus Lestrange]

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Chiara Reverdi

Chiara Reverdi


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MessageSujet: what a strange night... [pv Rodolphus Lestrange]   what a strange night... [pv Rodolphus Lestrange] EmptySam 13 Fév - 22:45

Chiara Reverdi se mit devant son placard qui s'ouvrit seul. Après une longue hésitation elle pointa un pantalon blanc et un sous pull noir qui voletèrent vers son lit. Puis elle s'éloigna et les portes du placard se refermèrent. Le plancher n'était pas particulièrement froid, mais elle savait qu'elle devait se depêcher un minimum si elle ne voulait pas être en retard pour son rendez vous. Tout en grâce elle se tourna et marcha d'une démarche féline vers son lit et s'habilla prestement. Une fois prête elle se tourna vers sa coiffeuse, puis remit en place ses jolies boucles. Pas de maquillage. Pour Rodolphus Lestrange elle n'en avait pas besoin. Elle avait sentit qu'il la préférait au naturel plutôt qu'avec tout ses artifices de travail habituel.

Lorsqu'elle fut prête elle jeta un dernier coup d'oeil à ses appartements personnels, puis voyant que rien n'était anormal elle se dirigea vers une large bibliothèque, baissa l'un des livres, et comme dans les films d'espionnages un peu Kitch la bibliothèque se tourna pour laisser un passage que la vélane prit immédiatement.

Ce passage consistait en un simple couloir et escalier, la menant droit vers une simple chambre de bonne. Une jolie table un lit et quelques décorations sobre. Sa chambre de travail officielle, celle que tout le monde connaissait. Son appartement personnel seule Jane y était entrée pour le moment. Elle ne faisait confiance à personne d'autre pour y entrer. C'était son monde personnel, son refuge, le lieu qu'elle pouvait contrôler.

Des coups discrets à la porte se firent entendre, et Chiara se depêcha d'aller ouvrir. Rodolphus détestait attendre dans le couloir, il risquait de se faire surprendre et il était marié. La vélane ouvrit alors la porte, accueillant le mangemort d'un sourire séducteur et sécurisant dont elle avait le secret. Chiara en effet avait un don particulier pour détendre les hommes avec un naturel déconcertant. Son sang devait y jouer pour beaucoup il fallait l'avouer. Quand il fut entré elle passa derrière lui pour lui ôter sa veste et la poser sur le porte manteau, bien dans l'angle de vue de Rodolphus. Elle l'invita ensuite d'un geste de la main à s'assoir aussi confortablement que possible où il le voulait.

"Je te sers quelque chose à boire?"

Le bar à alcool était toujours formidablement bien remplit. Merci à Mondingus Fletcher qui savait comment fidéliser sa clientèle la plus pretigieuse en lui proposant les services les plus prestigieux. Ainsi Rodolphus n'avait qu'a demander ce qu'il voulait boire, Chiara était sure de pouvoir le lui servir. Tout en se prenant pour elle un whisky pour se détendre un peu.
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Rodolphus Lestrange

Rodolphus Lestrange


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MessageSujet: Re: what a strange night... [pv Rodolphus Lestrange]   what a strange night... [pv Rodolphus Lestrange] EmptySam 13 Fév - 23:28

Régulièrement, très régulièrement, Rodolphus Lestrange avait pris l'étrange et nébuleuse habitude de s'absenter de longues heures durant. Nul n'aurait véritablement su dire, ni Bellatrix ni Amycus compris, à quoi il employait ce temps, mais, chaque fois qu'il en revenait, il semblait toujours un peu plus accablé, un peu plus silencieux et un peu plus insondable aussi. Ses excursions, au demeurant bien dégradantes, ne lui en semblaient pas moins essentielles, et peut être même vitales. Il prenait toujours ce temps, chaque semaine, chaque jour même, et s'astreignait à une sorte de rituel presque aussi nécessaire et mécanique qu'une prise d'une quelque drogue pour un junkie. Ce n'était pourtant pas aussi nocif qu'on aurait pu le croire... en tous les cas, guère si on faisait l'effort, infime mais primordial, d'observer et de comprendre bien au-delà de ce que laissaient entrevoir les seules apparences.
Néanmoins, il fallait le reconnaître, en cette soirée dont les obscures lueurs lunaires teintaient d'une beauté blafarde, les apparences jouaient désespérément contre lui.

En frappant à la lourde porte, Rodolphus était déjà ailleurs. Aucune inquiétude ne perçait en lui. Pas plus que l'impatience. Ou même une quelque autre émotion. Il se sentait vide, fondamentalement vide, composé d'un néant sentiment proche d'une extrême mort morale. Il n'éprouvait rien que cette éternelle froideur qu'il exprimait sans cesse par chaque pore de sa peau, par chaque trait de son visage, tout comme dans chacune de ses attitudes. Dans le fond, peut être avait-il l'insouciance d'espérer être découvert... comme si cela avait pu changer la moindre chose.

Comme d’habitude, son hôtesse ne mit pourtant pas longtemps à lui ouvrir. Elle avait une discrétion n’ayant d’égale que son extrême beauté. En un regard, une seconde, Rodolphus pouvait capter toutes les effluves que laissait planer sa peau dans l’air, une grâce insolente qui aurait fait mentir les activités qu’elle exerçait en ce sombre lieu. Même en passant à ses côtés, et ce sans même l’avoir saluée, Rodolphus était définitivement imprégné de la chaleur révoltante qu’elle communiquait rien qu’à l’odeur. Cette femme, cette vélane, avait tous les atouts qu’on eut pus espérer d’une divine tentatrice. Pourtant, cette même femme, cette vélane, n’aurait en rien pu tenter un être aussi sombre et chaotique que l’était Rodolphus en cette heure, comme en toutes.

Toujours en silence, il abandonna sa veste aux soins de la jeune femme. Elle le fit avec une délicatesse qui aurait pu chavirer ses instincts si, tous les deux, ils n’avaient pas connu très exactement quel genre d’étrange spectacle allait se jouer en ce théâtre. D’ailleurs, l’extrême commodité dont ils faisaient preuve tous les deux témoignait bien plus d’un rendez-vous de courtoisie que d’une quelconque tentative d’infidélité.
Car quoi que Chiara, Chiara Reverdi, fût de ces prostituées dont seuls les plus aisés peuvent se vanter de s’en offrir les faveurs, elle n’avait acquis de Rodolphus qu’une sorte de confidence muette et stoïque, un confort relatif et une sorte d’exploitation malsaine d’une situation, dans son origine, déjà peu gratifiante. Marié, ce n’était donc pas en qualité d’amant qu’il venait se présenter à elle. Mais cela, ils le savaient déjà tous les deux.

Quand elle l’y invita, Rodolphus tira une chaise à lui et s’installa près de la table. Il finit, ensuite, par décliner poliment son offre. La seule chose qu’il se sentait en humeur de boire ce soir se serait probablement apparenté à du sang. Malsain et nébuleux. Mais voilà comme le mangemort était.

Ainsi finit-il par l’inviter à s’asseoir, à son tour, comme s’il avait été maître en ces lieux. Et, quelque part, il se sentait bien dans cet endroit. Certes pas comme chez lui, rien ne remplaçait un espace si imprégné de souvenirs et d’émotions, mais il trouvait le lieu adéquat et confortable et, il fallait le parier, offert à une compagnie qu’il était tout disposé à apprécier. Ce fût pour quoi, enfin, il rompit le sceau apposé à ses lèvres pour déverser en leur long, tel un acide poison, ses premiers mots d’une étrange soirée. « Il y a des nuits comme ça qui me donnent l’impression de ne plus vraiment appartenir à ce monde… » Un temps, on aurait pu croire qu’un léger rictus s’était dessiné sur ses lèvres, mais voir sourire Rodolphus Lestrange, même narquoisement, était sans doute devenu aussi rare que l’espoir dans le monde magique. « …et je suis presque sûr, désormais, que c’est une situation plus pénible que la mort. »

Quand il parlait, il ne donnait jamais l’impression de le faire à l’adresse de Chiara. D’ailleurs, il ne la regardait même pas. Ses sombres iris se perdaient en un point fixe à la toute opposée et, à bien des égards, on eut pu croire qu’il divaguait… et quoi de plus naturel quand on était l’époux de Bellatrix Lestrange ?
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Chiara Reverdi

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MessageSujet: Re: what a strange night... [pv Rodolphus Lestrange]   what a strange night... [pv Rodolphus Lestrange] EmptyDim 14 Fév - 4:38

Chiara alors se servit simplement un verre de whisky. Elle sentait que cette fois ce serait Rodolphus qui commencerait à parler. C'était étrange. Il arrivait, elle sentait que c'était un homme brisé. Oui Rodolphus Lestrange était sans aucun conteste l'homme sombre à l'âme torturé dans sa splendeur. La première fois qu'il était venu elle avait sentit qu'il essayait de prendre sur lui pour qu'elle fasse son métier, mais cela n'avait jamais marché. Là où d'autre s'en seraient prit à elle, lui n'avait rien dit. Alors ils étaient restés ensembles. Il était ensuite repartit, Chiara en fut presque soulagée. Mais le lendemain il revint. A nouveau ils ne dirent rien. Il paya et repartit. Le manège dura ainsi un moment. Jusqu'a ce que Chiara finisse par vaquer à ses occupations en présence du mangemort. De moins en moins gênée elle commença par chantonner en italien, sentant qu'elle ouvrait peu à peu une brèche chez lui. Alors elle commença par lui parler de l'Italie. Comme ça. Pas de sa famille jamais, juste le pays, sa beauté, sa chaleur... Peu à peu elle parla aussi de son métier de chanteuse, et une fois même d'un client un peu trop insistant... Elle s'était habituée aux monologues, pourtant elle sentait qu'elle l'écoutait.

Jusqu'au jour où... Rodolphus lui parla de même. Oh bien sur ce n'était pas de grandes confessions, mais Chiara était heureuse de constater qu'il y avait encore eut une évolution de possible entre eux. Du silence au monolgue, pour finir par le dialogue. Après réflexion elle n'était pas sure que cela soit finalement réjouissant. Lestrange n'était pas un enfant de choeur et avoir ses confessions pouvait s'avérer dangereux. L'italienne était assez intelligente pour s'en rendre compte. Le problème principal était que Rodolphus payait, donc elle ne pouvait décemment pas refuser sa présence, Mondingus en aurait été fou. Mais la raison la plus importante était que Jane avait un lien particulier avec Rabastan, frère de Rodolphus. Et que Jane était tout pour Chiara. Alors si elle pouvait gagner la confiance de Rodolphus et que cela pouvait servir sa patronne, alors au Diable le danger, Chiara était prête à prendre le risque.

La blonde vélane s'installa en face de son client, son verre de whisky à la main, elle en but une gorgée puis le posa pour s'allumer une cigarette. Tandis qu'elle inhalait la première bouffée, son interlocuteur brisa simplement le silence.« Il y a des nuits comme ça qui me donnent l’impression de ne plus vraiment appartenir à ce monde… » Il eut entre temps sur le visage quelque chose qui ressembla vaguement à une expression, mais Chiara ne s'y attarda pas. Le besoin de l'épanchement avant toute chose. « …et je suis presque sûr, désormais, que c’est une situation plus pénible que la mort. » Chiara recracha doucement la fumée de cigarette. Jamais il ne lui parlait directement, et si au début cela la mettait mal à l'aise maintenant elle s'y était faite. Ce n'était pas de sa présence matérielle dont avait besoin le mari de Bellatrix, mais de son aura, de sa voix. Il avait besoin d'être accompagné non physiquement, mais spirituellement en quelques sortes. Même si cela aurait été réduire leur relation à beaucoup moins que ce qu'elle n'était. Loin d'être simple. Compliquée, tordue, inexplicable simplement.

"Probablement parce que tu es vivant. Tu te rends compte de la douleur. Au fond la mort quand elle arrivée cela en est finit. Il n'y a plus rien. Ce qui n'est pas le cas. Alors c'est pire." la vélane conclut en aspirant une nouvelle fois sur sa cigarette. Elle tourna son regard vers la fenêtre, observant vaguement la nuit tranquille qui suivait son cours pour le moment. Doucement elle recracha la fumée par le nez, attendant la réponse de Rodolphus.
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MessageSujet: Re: what a strange night... [pv Rodolphus Lestrange]   what a strange night... [pv Rodolphus Lestrange] EmptyDim 14 Fév - 18:55

Tandis qu’il conversait - en quelques sortes - avec elle, Rodolphus avait l’essentielle impression qu’il ne faisait jamais que penser, comme si, finalement, il ne faisait qu’échanger avec lui-même mais à voie haute. Chiara était discrète. Elle était pertinente aussi. Le mangemort, sans accorder la moindre confiance, se sentait comme au sein d’une haute et puissamment défendue citadelle qui, par son caractère imprenable, conservait pour elle le moindre de ses secrets. Beaucoup de mangemorts, si ce n’est tous, aurait désapprouvé une attitude aussi peu combattive, et voilà pourquoi Rodolphus n’en disait jamais rien. Même Amycus, son meilleur ami et sans doute l’unique à réellement percevoir son changement, ne savait rien de ces excursions. Si un seul de ses pairs avait appris ce qu’il faisait en ces lieux, il y avait fort à parier qu’il aurait été bien moins condamnable qu’il se complaise dans l’infidélité dégradante.

Il avait essayé pourtant. La toute première fois, Rodolphus était venu avec l’intention d’un client conventionnel. Dument convaincu alors qu’il pourrait trouver en une autre femme ce que Bellatrix ne lui donnait pas, ou plus. Mais la vérité n’avait pas tardé à lui apparaître. Sitôt même qu’il avait passé le pas de la porte, sa détermination avait été ébranlée. Plus il avait persisté, moins il en avait eu envie jusqu’à ce que, enfin, il comprenne qu’il ne cherchait définitivement les faveurs d’aucune autre femme que la sienne. Ce soir-là, cette abrupte et définitive certitude l’avait abattu un peu plus : masochiste, il était malheureux, et il n’y faisait rien.

Ainsi avait-il trouvé en Chiara une improbable confidente. Beaucoup de sorciers aurait tué pour entendre ce qu’elle entendait, et plus encore pour se servir de tout ceci à son encontre. Nul n’avait exactement idée du nombre de mangemorts qui, doutant de sa loyauté, lui aurait volontiers causé du tort dans l’unique but de l’écarter. Chiara, elle, n’en aurait jamais usage… Rodolphus le savait avec d’autant plus de force qu’il préférait n’en pas douter.

« Probablement parce que tu es vivant,
lui avait-elle répondu. » Rodolphus le savait, il le savait pertinemment, et c’était exactement quand elle lui disait des choses aussi évidentes qu’ils se donnaient l’impression de n’être que dans la tête du mangemort. Comme si elle n’avait rien ignorer de lui. Comme s’il parlait à nul autre qu’à lui seul. C’était terriblement pathétique. Terriblement. « Tu te rends compte de la douleur. Au fond, la mort quand elle est arrivée, cela en est fini. Il n'y a plus rien. Ce qui n'est pas le cas. Alors c'est pire. » Un temps, Rodolphus eut un rire mauvais pareil à un grognement. Les choses tombaient tellement sous le sens que c’en devenait presque absurde à dire comme à entendre. La nature narquoise du mangemort s’éveilla une seconde, pour retomber presque aussi vite.

Il se redressa légèrement sur sa chaise et, continuant de fixer obstinément cet horizon imaginaire, il reprit. « J’ai répandu la mort. Plus qu’il n’en faut. Plus que ce n’est permis. Mais ça, ça ne me fait rien. » Jamais Rodolphus n’avait eu le moindre mal à ôter la vie, ou juste à l’endommager. Même dans ses jeunes années, il ne dissociait qu’à peine le Bien et le Mal pour asseoir purement et simplement son pouvoir. Tuer, depuis longtemps, ne lui faisait plus rien. « Certains regrettent. Mais je ne regrette pas. Si je ne tue plus par plaisir, c’est seulement parce que je n‘en éprouve plus à le faire. » Un vague soupir échappa à ses lèvres. « En fait… je n’éprouve plus de plaisir à rien. »

Pathétique. Terriblement pathétique. Et le pire était que Rodolphus en avait pris l‘habitude sans en prendre ombrage. On aurait presque pu croire qu’il avait laissé sa quelque dignité de côté pour faire face à une sorte de caractère insipide et froid, inutile et inintéressant. Azkaban avait eu raison de quelque chose en lui, quelque chose qu’il avait eu du mal à comprendre mais que toutes ces années d’incarcération et de souffrances avaient permis de mettre au jour jusqu’à ce qu’il ne puisse plus s’en esquiver. Désormais, il se voyait confronter à ce qu’il pouvait redouter le plus, et c’était définitivement un malheur dans lequel il se complaisait. Mécaniquement maintenant, il se contentait de faire les choses que l’on attendait de lui, presque sans penser ou réfléchir. Ce n’était pas qu’il manquât désormais d’imagination, mais il la réservait à d’obscurs complots connus de lui seul et de son maître, ou quelques infimes exceptions. Comme s’il ne cherchait plus à prouver quoi que ce soit, comme si la reconnaissance n’avait plus aucune importance. Et, il fallait l’admettre, celle qu’il recherchait était l’unique lui demeurant inaccessible. En tous les cas, cette reconnaissance ne lui semblait plus pleine et entière, pas plus qu’exclusive.

C’était désormais avec cela qu’il devait composer, et sa ré adaptation se révélait pénible, et peut être impossible.
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Chiara Reverdi

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MessageSujet: Re: what a strange night... [pv Rodolphus Lestrange]   what a strange night... [pv Rodolphus Lestrange] EmptyLun 15 Fév - 22:57

Avec Rodolphus la relation était malsaine. Non pas dans le sens commun du terme, ils ne faisaient que parler après tout. La communication de base. Les sujets par contre étaient en général sombre, le genre de confession elle le savait pour lequel beaucoup auraient tués. Pas Chiara ce n'était pas son problème mais tant qu'il payait ce n'était pas son problème. Et c'était probablement parce qu'au fond elle s'en foutait et qu'elle ne jugeait pas que Rodolphus l'avait choisie elle, la fille de joie, comme confesseur. « J’ai répandu la mort. Plus qu’il n’en faut. Plus que ce n’est permis. Mais ça, ça ne me fait rien. » Mais il fallait avouer que parfois c'était flippant quand même. Chiara cependant ne montra pas le moins du monde que cela pouvait éventuellement l'affecter et prit en contrepartie une gorgée de whisky et une nouvelle bouffé de sa cigarette. Elle attendait la suite tout simplement. Une simple introduction dans le monde torturé - et dépressif il fallait l'avouer - de Rodolphus Lestrange. « Certains regrettent. Mais je ne regrette pas. Si je ne tue plus par plaisir, c’est seulement parce que je n‘en éprouve plus à le faire. » Un nouveau silence très court, la jeune femme perçut comme un soupir s'échapper des lèvres de son interlocuteur. « En fait… je n’éprouve plus de plaisir à rien. »

La conclusion en soit ne la surprenait pas vraiment depuis le temps qu'elle connaissait Rodolphus. Le fait qu'il lui dise qu'il aimait la vie et n'était qu'amour l'aurait bien plus choquée que cette déclaration froide et désabusée quand à donner la mort. Elle avait entendu dire que certains aimaient ça beaucoup, elle pour tout dire n'en savait strictement rien. Elle n'avait jamais eut l'occasion de tuer, et pour tout dire elle n'en avait en fait jamais eut envie. Du moins de ce qu'elle s'en souvenait à l'instant. Elle recracha des ronds de fumée et continua.
"Ephémère comme sentiment n'est ce pas? On court après, on le ressent brièvement mais ensuite... On est continuellement à sa recherche..."

Elle parlait bien entendu du plaisir de manière général. "Pas toi. Tu as baissé les bras pas vrai?" Elle ne chercha pas plus que cela à approfondir la question qui était avant tout réthorique. Une évidence énoncée fruits des quelques discussions qu'ils avaient put avoir tout les deux. "Personnellement je trouve mon salut dans le chocolat... Et avec Jane." elle eut un léger sourire. "Je sais c'est léger mais j'ai appris à me contenter de ça."
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Rodolphus Lestrange

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MessageSujet: Re: what a strange night... [pv Rodolphus Lestrange]   what a strange night... [pv Rodolphus Lestrange] EmptyLun 22 Fév - 13:11

La plupart du temps, Rodolphus esquivait la conversation. Jusque-là, le dialogue ne lui avait rien apporté que lynchage, amertume et incompréhension. Quand il avait tâché de faire comprendre à Rabastan ce qui le rongeait, celui-ci s’était enfermé dans une situation de déni pur et simple, sans aucune forme d’entendement aucune. Il n’avait pas même essayé un seul instant d’entretenir Bellatrix, sa femme, de ce qu’il pouvait éprouver ; aliénée, elle ne concevait pas la majeure partie de l’univers dépressif et sordide qu’il nourrissait chaque jour. Même si elle avait pu comprendre ne serait-ce qu’un quart de son désarroi, Rodolphus savait qu’elle n’avait aucune prise contre la démence la rongeant et qui s’était accrue, comme lui, à Azkaban. Il restait seul. Seul Amycus avait capté ce signe infime mais bien présent signifiant tous ses maux, bien au-delà de toute faiblesse de sa loyauté. Mais il ne pouvait tout à fait lui parler non plus… car il aurait été fort pénible pour un Rodolphus Lestrange fort et fier de son prestige de s’abaisser à quelques faiblesses trop visibles, presque exposées.

C’était en refus de ce voyeurisme qu’il refusait catégoriquement de répondre aux accusations et mesquineries de ses compères mangemorts qui, soupçonnant dans son silence une quelque traîtrise, ne se privaient jamais de l’invectiver à plus d’audace et d’ardeur. Sa loyauté n’avait pas tant faibli qu’elle avait muté, mais ce changement était intolérable, et singulièrement douloureux. Cette absence de communication le rendait chaque jour plus isolé, plus sombre et plus meurtri. Tant et si bien que cette femme, si inconnue pouvait-elle sembler à bien des hommes, lui était sans doute aucune plus proche et plus précieuse qu’une amie.
Il lui confessait ses crimes et ses tourments, il lui confiait jusqu’à des secrets inestimables et condamnables, tout cela en toute impunité et sans réserve. Ce comportement au demeurant bien imprudent ne lui faisait ni mal ni bien, tout au contraire, Rodolphus ne faisait jamais qu’éprouver une sorte de vide toujours plus croissant, toujours plus béant, comme si Chiara avait pu, dans son extrême humilité, être un gigantesque trou noir capable d’aspirer tout ce qu’il était, disait comme pensait, que ce fût des plus positifs comme des plus négatifs, depuis la névrose jusqu’à l’espoir.

« Ephémère comme sentiment n'est ce pas ? Lui dit-elle si posément que Rodolphus l’admit volontiers comme une certitude. » Elle ne manquait ni d’assurance ni de philosophie, et même si l’on voyait bien aisément un esthétisme ravageur que le moindre des esprits, le mangemort avait fini par lui concéder une certaine clairvoyance. Quoi qu’elle ne fût pas l’esprit le plus remarquable qu’il eut à côtoyé, il ne peinait d’aucune ingratitude à lui reconnaître une forme évidence d’intelligence. Comme tout individu, sans doute. Il n’en demandait rien.
Elle avait la vérité générale facile et des idées très répandues, mais Rodolphus ne voyait pas quelque expert dans la manière qu’il avait d’entretenir ses rapports avec elle. Cela n’avait rien d’une séance de psychanalyse moldue comme on n’en faisait des convenues. Il lui parlait comme l’on pensait soi-même, comme l’on se pensait, comme l’on s’examinait pour mieux comprendre ce que l’on était, et surtout ce qui, alors, n’y fonctionnait pas. Chiara était cette femme qui, quelque part, aurait pu se dissimuler dans un recoin de son esprit et objecter pour lui quelques remarques d’un goût adéquat. Une seule chose différait ; si elle avait vraiment été de son esprit, Rodolphus n’aurait été rien d’autre qu’un névrosé doublé d’un schizophrène.

Elle finit par évoquer ce que, selon elle, il lui suffisait pour toute forme de « plaisir », s’il en était. « …j'ai appris à me contenter de ça. » Et, en effet, ses besoins étaient, en substance, fort dérisoires. Mais les siens propres lui parurent d’autant plus moindres, insignifiant.
Alors, et tout aussi exceptionnel que cela eut à paraître, Rodolphus leva les yeux vers elle et, de ses sombres iris, dessina chaque courbe de son visage jusqu’à les avoir inscrit sur sa rétine. Elle lui apparut alors telle une ombre fantomatique, tel un objet qu’il détesta volontiers d’une certaine arrogance. « Tu n’as pas idée de ce dont je me contente, fit-il froidement, ni comme c’est bien plus dérisoire encore… Non, se reprit-il en déposant son regard plus au loin, nul n’a idée, finit-il par revenir à lui, soudainement sobre et calme, évadé et divaguant. »

Possédé, Rodolphus ne revint pas tout à fait à lui avant plusieurs minutes. Même quand il parut de nouveau calme et effacé, son esprit s’agitait. Des images lui revenaient à l’esprit, vivement et violemment, sans cesse ni égard. Il se sentait comme mutilé depuis l’intérieur, telle une sorte de complaisance maladive et démente.
En se levant, Rodolphus fit à peine quelques pas. Rien, ou presque. C’était là le simple esprit de s’agiter comme son esprit le faisait jusqu’à, par excès, céder à ses pensées et à ses émotions, subversives et audacieuses, comme on s’en permettait que peu chez les Lestrange, à défaut de s’appeler Bellatrix. « Je ne possède absolument rien. Je n’ai ni intégrité physique, ni intégrité morale. Mon esprit est pénétrable par des talent supérieurs au mien. Mon corps est soumis à tous les affres possibles et inimaginables. Je ne dispose d’aucune chose, pas même des individus dont je prétends anéantir l’existence. Je ne contrôle absolument rien, et rien n’est simple et rien n’est acquis, et quand bien même je passerais le restant de ma vie à me tuer à cette tâche absurde, je demeurerais toujours aussi pauvre de cette inexistence persistante et corrosive qui ne donne pas plus de sens à ma vie qu’elle n’en donnerait à ma mort ! »

Un moment suffoquant, Rodolphus refusa, comme il l’avait fait tout du long de ce monologue dément, de croiser le regard de Chiara. Il fit quelques pas, simples et lents, latents et prédateurs, reprenant ce souffle qui lui manquait tant. Ce sentiment d’impuissance le tuait lentement… sans jamais se résoudre, toute fois, à l’achever vraiment.
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MessageSujet: Re: what a strange night... [pv Rodolphus Lestrange]   what a strange night... [pv Rodolphus Lestrange] EmptyJeu 25 Fév - 17:11

Chiara resta d'un calme olympien. Sa nervosité aurait put être trahie par la bouffé un peu plus grande qu'elle prit sur sa cigarette ou peut être du léger tremblement qui agita sa main quand elle prit une nouvelle gorgée de whisky, mais pour cela il aurait fallut un observateur très attentif à elle. Ce qui n'était pas le cas de Rodolphus - ce qui n'avait en fait jamais été le cas de Rodolphus. Elle avait parfois l'impression de n'être qu'une voix avec lui - Toutefois elle commençait à connaître certaines de ces réactions, certains regards, certaines attitudes chez le mangemort. Si elle avait toutefois moins peur, dire qu'elle s'y habituait était toutefois quelque peu présomptueux. Alors qu'elle posait son verre, le mangemort posa son regard sur le sien. Chiara le soutint sans ciller, voyant l'expression du mangemort changer pour constater que ce qu'il voyait - Elle n'était jamais vraiment sure qu'il la voyait elle - puis prit sur elle pour rester calme et posée, immobile.

« Tu n’as pas idée de ce dont je me contente, ni comme c’est bien plus dérisoire encore… Non, Quand il détourna le regard elle s'aperçut qu'elle avait retenu son souffle. Doucement elle expira, pour ne pas augmenter le comportement nitroglycérine du mangemort. nul n’a idée» Le sentant se calmer, elle même constata qu'une part de peur diminua en elle. Devant l'urgence de la situation elle ne s'en était pas rendue compte. Alors elle reprit encore une gorgée de whisky et écrasa simplement sa cigarette. La suite allait venir elle le sentait. Elle savait aussi que pas une fois le regard du mangemort ne se reposerait sur elle. L'italienne devait avouer que dans cet instant cela l'arrangeait particulièrement.

« Je ne possède absolument rien. Je n’ai ni intégrité physique, ni intégrité morale. Mon esprit est pénétrable par des talent supérieurs au mien. Mon corps est soumis à tous les affres possibles et inimaginables. Je ne dispose d’aucune chose, pas même des individus dont je prétends anéantir l’existence. Je ne contrôle absolument rien, et rien n’est simple et rien n’est acquis, et quand bien même je passerais le restant de ma vie à me tuer à cette tâche absurde, je demeurerais toujours aussi pauvre de cette inexistence persistante et corrosive qui ne donne pas plus de sens à ma vie qu’elle n’en donnerait à ma mort ! »

Chiara le laissa alors reprendre son souffle, silencieuse. Puis d'un trait elle fini son verre. La douce chaleur provoquée par l'alcool la rassura un peu. Être un peu éméchée, ne pas se rendre compte de la réalité de Rodolphus, cela ne pouvait que lui être bénéfique après tout. Le temps de trouver une réponse, parler. Le problème était qu'il n'y avait pas vraiment de réponses à apporter à cela. La jeune femme possédait cependant un indécrottable fond gentil, et n'aimait pas vraiment voir les gens malheureux - même un mangemort sans états d'âmes, il avait de toutes évidences un coeur ... Des fois...- elle devait toutefois fortement peser ses mots à présent."Je suis désolée."

Et elle l'était vraiment. Non que tout ça soit de sa faute, mais elle ne voyait rien d'autre à dire. Elle savait qu'elle risquait sa peau sur cette simple phrase si le mangemort ne la prenait pas comme il le fallait, mais ils avaient dépassés le stade de la découverte, elle pensait pouvoir commencer à... Prendre quelques risques."Il n'y a hélas rien que je puisse..."

Elle s'interrompit dans sa phrase et finalement se leva. Elle alla vers la penderie qui se situait à coté du lit, puis s'agenouilla, semblant fouiller, pour finir par sortir une boite. De cette boîte elle sortit une plume, blanche à reflet bleuté. Elle la tourna un instant dans sa main. Pour finir par reprendre la parole. "C'est trois fois rien... Mais... ça n'intéresse personne après tout et..." Elle s'interrompit à nouveau faisant tourner la plume dans sa main et finalement la tendit à Rodolphus. "Tient. Elle est entièrement à toi. Comme tout ce qui se passe ici cela restera entre nous. "

Chiara se sentait tellement pathétique. Un mangemort qui lui confiait tout, ses crimes, ses dépressions, ses faiblesses, et elle au lieu de lui donner une corde et un tabouret, elle lui donnait une plume. Profondément pathétique."Je... C'est ridicule excuse moi... Je pensais juste que... Enfin elle est à toi. Personne ne saura, personne ne te le prendra."Elle soupira. "Pardon... C'est ridicule."
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MessageSujet: Re: what a strange night... [pv Rodolphus Lestrange]   what a strange night... [pv Rodolphus Lestrange] EmptyMar 9 Mar - 15:01

Il fit silence. Un silence glacial et sombre dans la pièce. « Je suis désolée, lui dit-elle. » Toujours de bout et alors qu’il lui tournait le dos, Rodolphus balaya la réplique d’un vague signe de la main ; ce n’était pas la peine. Peu importe, aurait-il pu penser. Car, une fois la pression retombée, tout cela lui semblait aussi trivial que pathétique. Déjà que s’exposer de la sorte lui semblait d’un degré d’insanité insupportable, la perspective de subir la tentative de compassion d’une prostituée ne lui inspira qu’un profond dégoût de lui-même. Il fallait tout de même savoir que, pour le commun des mortels, Rodolphus était un homme profondément fermé, nébuleux, secret ; l’idée même d’extérioriser ses sentiments le rebutait, comme l’eut fait un acte prétendument contre nature. Il ne disait pas l’indicible. Il n’exprimait pas l’inexprimable. Il ne confessait pas ses secrets. Sauf que… Et c’était cette exception, improbable et douloureuse, qui le renvoyait à une sorte de comportement malsain, à la limite de la maladie mentale, absolument contraire à tous ses principes.
Et tout ceci portait le nom de Chiara Reverdi.

Il fût alors happé de telle sorte par ses songes qu’il mesura tout juste le mouvement que la jeune femme opéra à ses côtés. Sans doute même ne jouxta-t-il pas la réalité durant ces quelques instants où son esprit demeura troublé d’une extrême culpabilité, comme une souillure qui ronge la peau jusqu’à brûler les chairs. Quelque chose d’insupportable et d’infiniment plus essentiel que la réalité au moment précis de son incandescence.

Finalement, son regard capta la blancheur tachetée de bleu que Chiara, d’un geste hésitant, lui tendit. Frappé tant par l’immaculé du geste que de l’objet, Rodolphus n’émit pas la moindre réaction, pas plus qu’il n’esquissa l’intention d’accepter le présent. Aussi loin que remonta le souvenir du mangemort, on lui avait rarement offert quelque chose, et plus encore quelque chose d’aussi futile, et tout à la fois symbolique. Bien sûr, sa jeunesse avait été dorée à la fortune de ses parents mais ce n’était en rien comparable avec le fait de recevoir quelque chose qui n’avait pas pour but d’acheter son affection ou sa reconnaissance. Ce fût peut être cela, plus qu’autre chose, qui le heurta à l’en contraindre de silence et d’immobilité.

« Enfin, elle est à toi, lui concéda-t-elle avec une nette difficulté dans l‘expression. Personne ne saura, personne ne te le prendra. » Puisqu’il ne réagit pas, elle n’eut que plus d’hésitation et le malaise la gagna aisément. Elle le traduisit avec une pudeur opportune. « Pardon, finit-elle dans un soupir. C’est ridicule… »
Au lieu de confirmer le sentiment de la jeune femme et de poursuivre dans son stoïcisme désœuvré, il tendit la main vers elle jusqu’à ce qu’il put effleurer, du bout de l’index tout d’abord, la plume si délictuelle. La sensation fût agréable quoi qu’éphémère puisque, s’avançant un peu plus, les doigts de Rodolphus se refermèrent d’une délicatesse insoupçonnée sur le poignet de la jeune femme. Le contact l’électrisa autant qu’il diffusa un sentiment d’étrange froideur en lui, comme l’appelait le meurtre. Pourtant, la manière dont il eut de relever le visage pour croiser son regard dénota l’absolu de son inoffensivité absolument ponctuelle ; il ne se défit pas de cette attitude avant qu’elle n’ait heurté des yeux ses sombres iris inexpressives.

Ne répondant qu’à un instinct qui, d’ailleurs, n’éveillait pas la moindre émotion en lui, l’aînée de la noble famille Lestrange ne chercha pas un seul instant à expliquer le comportement qu’alors il adoptait. En réalité, s’il n’avait tant craint de se rendre aux affres des incertitudes, il se serait lynché d’une telle impudence.
Alors, et parce que sa souffrance n’avait d’égal que sa mécanique dépressive, Rodolphus s’en remit tout à fait au silence et au néant, comme s’il avait cherché à retirer une substance inédite et précieuse d’une situation fortement improbable. Incapable d’éprouver quoi que ce fût de tangible ou simplement d’humain, il garda simplement son regard lourdement posé sur elle, sans qu’on eut su tout à fait s’il exprimait la moindre reconnaissance ou s’il prenait le geste pour une offense d’une force insoupçonnée.

Enfin, il consentit à abréger le supplice et, relâchant son étreinte, ne fût que refermer ses doigts sur la plume qu’il récupéra en un geste d’une précision chirurgicale. Il saisit l’objet comme on eut saisi un animal que, de peur d’en pouvoir blesser, on ne touche que du bout des doigts. Par là même, son regard abandonna son ancrage pour retrouver cet éternel point fixe qui, au loin et sans but précis, ne cessait jamais de le targuer et d’obtenir toute son attention.

Pas une fois il ne rompit le silence ou n’en eut l’envie. Sans doute de peur d’exprimer ce qui, dignement, ne l’avait pas été davantage par Chiara quelques secondes auparavant.
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MessageSujet: Re: what a strange night... [pv Rodolphus Lestrange]   what a strange night... [pv Rodolphus Lestrange] EmptyDim 28 Mar - 19:27

Dans la seconde qui suivit son geste Chiara le regretta. Mais c'était comme si une force l'avait poussée à cela, un ressentit impérieux à effectuer ce geste somme toute gratuit, désuet, dénué de sens, ridicule. Mais le pire n'était pas encore le geste pour le geste. Certains actes avaient des conséquences, parfois fâcheuses. Toutefois dans cette situation précise le problème ne venait pas simplement du geste. Non. Elle venait d'effectuer ce geste à une certaine personne. Mangemorte. Quelqu'un dont elle savait qu'il n'avait ni conscience ni états d'âmes. Quelqu'un qu'elle savait qui était en train de sombrer, à un point clairement obscur puisqu'il en était venu à se confier à la dernière personne à qui l'ont se confiait habituellement. Elle. Une prostituée. Dans son esprit elle avait voulu lui tendre une bouée de sauvetage pour l'aider, le sauver. Encore fallait il qu'il le comprenne. Pire. Encore fallait il qu'il le veuille.

Le fait qu'il reste d'abord immobile comme une statue pouvait être un bon et un mauvais signe à la foi. De plus en plus nerveuse, Chiara ne bougea pas de ses positions, maintenant que cela était fait il allait falloir l'assumer jusqu'au bout. Elle savait bien ce qu'elle risquait, Rodolphus était mangemort pas enfant de choeur. Il pouvait la tuer sur un coup de tête en théorie. Sans raisons sans Etats d'âmes. Il le lui avait déjà raconté. Finalement il tendit la main et effleura mla plume. Chiara elle attendit tout simplement, il était à présent trop tard pour revenir en arrière et faire comme si cegeste impulsif n'avait jamais été effectué. Elle suivit simplement la main des yeux, d'autant plus quand celle ci dépassa la plume pour frôler d'abord son poignet, puis s'en saisir mais... De manière suprenante. Avec beaucoup de douceur. Fixant quelques secondes cette main, Chiara fini par remonter son regard doucement vers le bras, puis du bras à l'épaule de Rodolphus, de l'épaule au cou, puis du coup au visage pour finir par atterrir dans le regard du mangemort.

Une part d'elle lui dit que c'était après tout tout ce qu'il avait attendu. Une seconde part d'elle l'appela à la méfiance, cet homme restait dangereux. Une troisième part fut choquée et attristée par le vide qu'elle découvrit chez Rodolphus. Elle devait s'avouer que malgré elle elle s'était attachée au mangemort. Juste en tant que client et ami. Chiara était une des rares femmes à ne pas tomber sous le charme des méchants - ce qui était assez sage au vu de la situation - elle se contenta alors de rester fixe, ne pas brusquer Rodolphus surtout pas. Cependant le moment où tout deux restèrent les yeux dans les yeux parut durer une éternité à la jeune prostituée, qui finit par déglutir lentement d'appréhension, quand finalement le mangemort remonta à nouveau doucement sa main, et se saisit délicatement de la plume, pour ensuite retrouver son point d'ancrage de regard. Chiara elle ferma les yeux et soupira discrètement de soulagement. Et sans qu'elle ne le commande alors vraiment ses lèvres s'élargirent doucement un un sourire.

Pour se reprendre relativement vite. Elle alla alors se remettre à sa place près de son verre. Une gorgée. Elle avait absolument besoin d'une gorgée de whisky maintenant. Machinalement elle finit son verre d'un coup. Mais ne se reservit pas de suite. Pour finalement à nouveau briser le silence.

"Je n'ai jamais été amoureuse." C'était une simple déclaration un simple constat. "Je vois les ravages que cela cause. Je vois la souffrance, je vois la déception, le désespoir. Parfois même je vois l'impuissance." elle fixait Rodolphus. Ses moindres gestes et réactions. "Ce que je ne vois pas c'est... le coté positif. Ce pourquoi je doute parfois fortement de l'existence d'un coté positif dans ce sentiment fort... Tout ce que je vois c'est la destruction..." La demande sous jacente était bien entendu que Rodolphus raconte le coté positif de cela. De là à le formuler à haute voix il était un gouffre immense que Chiara ne se sentait pas de franchir pour le moment.
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MessageSujet: Re: what a strange night... [pv Rodolphus Lestrange]   what a strange night... [pv Rodolphus Lestrange] EmptySam 12 Juin - 16:56

« Je n'ai jamais été amoureuse, disait-elle. Je vois les ravages que cela cause. Je vois la souffrance, je vois la déception, le désespoir. Parfois, même, je vois l'impuissance. » Un sourire étrange et paradoxal vint flotter sur les lèvres d'un Rodolphus Lestrange qui, pourtant, ne cessait jamais de ne point vouloir la regarder. Pourtant, il sentait peser sur lui le poids de ces mots, comme un regard perçant que, tel un sixième sens, l'on pressent intimement sans jamais pouvoir s'en défaire simplement parce que... on le sait. Pas de comment. Pas de pourquoi. Seulement une profonde et intime conviction qui se suffit à elle-même ; ici et maintenant, Chiara n'aurait pu insérer de lame plus aiguisée dans l'esprit du sombre Rodolphus que ces quelques mots... oh que c'était touché juste, mademoiselle Reverdi mais, Seigneur, comme c'était dangereux de le dire sans la moindre pudeur.
« Tout ce que je vois c'est la destruction... » Évidemment. Ce pourquoi Rodolphus ne voyait que Bellatrix.

Personne n'aurait décemment pu expliquer ce qui conduisait l'aîné des fils Lestrange à se vouer à une femme si froide, si dure, et surtout si indifférente. Il ne lui devait rien. Aucun amour. Aucune affection. Pas même la moindre attirance. Leur mariage ne résultait que de volontés familiales antérieures... et sectaires. Toutes les valeurs portées par leur famille respectives communiaient, certes, mais Bellatrix et Rodolphus n'en demeuraient pas moins deux être diamétralement opposés, antagonistes, du même camp - s'il en était seulement un - mais jamais que pour de différentes motivations. Si leur âme était tout aussi noire, tant l'un que l'autre, personne n'aurait décemment pu expliquer ce qui conduisait l'aîné des fils Lestrange à aimer une femme qui, jamais, ne l'avait aimé à ce point, pas même des années avant.

Aussi, lorsqu'il en revint s'asseoir sur sa chaise, un soupir franchit insidieusement la barrière de ses lèvres. De son élégance naturelle (qu'il ne devait qu'à une vie entière à servir la vanité du nom Lestrange), Rodolphus s'empara de la bouteille de whisky et, la faisant prudemment basculer, il en déversa doucement le contenu dans le verre de Chiara. Sans même l'avoir jamais regardé dans les yeux, il entrouvrit les lèvres pour lui répondre, enfin. « L'alcool procure une douce sensation de confort, de vigueur... mais surtout de certitude. Son effet est tangible, vivifiant, et, même brûlant, il affirme ce souffle de vie que le désespoir semble vouloir happer et détruire. » Alors, il se leva encore et, portant le regard au dehors, bien au-delà des murs et des fenêtres, comme ouvert sur l'univers tout entier, un nouveau soupir sans gourmandise lui échappa.
« L'Amour n'a rien à voir. Ce n'est pas l'espoir ou la déception. Ce n'est pas le plaisir ou la souffrance. Ce n'est pas la multitude ou la solitude. L'Amour, ça n'est pas le blanc ou le noir... » Un rire léger, et froid, échappa de sa gorge pour se diffuser dans l'air comme un souffle glacé. « L'Amour ne transige pas, n'exclut pas, ne concède aucune faveur. Ce n'est pas une femme qu'on épouse, ce n'est pas une putain qu'on paie. On ne négocie pas avec lui. Il ne négocie avec rien. L'amour, c'est... l'espoir et la déception. Le plaisir et la souffrance. La multitude et la solitude. » Pour la toute première fois, Rodolphus se tourna à demi et, relevant le visage, ses sombres iris la dévisagèrent avec l'intention de lui parler. Pas de parler. Pas de discours. De lui parler. « Qui n'est pas prêt à jouir et à souffrir... n'est pas prêt à aimer, Chiara. »

Ce ne fût que quelques secondes, d'infimes secondes qui s'envolèrent aussitôt que Rodolphus quitta le regard de Chiara pour s'en retourner à quelques divagations picturales sans sens ni conséquences. En s'approchant du mobilier, ses doigts en frôlèrent bientôt les composantes. Sa main, d'une finesse inégalable pour l'homme qu'il était, coulait en vagues précises et sinueuses entre chaque objet que, jamais, il n'heurtait. « J'aime ce qu'elle détruit en moi, souffla-t-il. Dans la profondeur de tout ce qu'il y a d'humain en moi, oh, certes, il est bien déplaisant d'éprouver le manque, l'absence, la douleur et l'incertitude... mais j'aime cela. En vérité, on ne tombe pas seulement amoureux de quelqu'un... on tombe aussi amoureux des plaisirs qu'il procure et des maux qu'il inflige. » Ses doigts filaient entre chaque objet comme dans un labyrinthe dont il aurait agi de sortir au plus tôt de gestes souples et gracieux, tout comme les mots semblaient chercher le cheminement jusqu'à ses lèvres. « L'aimer n'est pas le Bonheur. L'aimer n'est pas le plus pur et le plus constant des contentements. L'aimer, sembla-t-il finir, c'est savoir que... si pénible soit sa présence, rien ne me tuerait si aisément que son absence. »
Pourquoi se mit-il à rire à cet instant ? Nul n'aurait su dire d'où provenait ce rire sans joie, froid comme la mort et douloureux comme la perversion. Pas même lui, et... « L'Amour est peut être éphémère. Peut être éternel. Mais, comme le disait un auteur moldu qu'il nous faudrait tous mépriser, l'ennemi de l'Amour n'est pas la Mort... mais la Vie. »

D'avoir tant parlé sans avoir eu le sentiment de besoin, ou seulement d'envie, Rodolphus se laissa lourdement tomber sur sa chaise et, saisissant délicatement le verre de Chiara, il en avala une gorgée qui sembla difficile à engloutir.
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MessageSujet: Re: what a strange night... [pv Rodolphus Lestrange]   what a strange night... [pv Rodolphus Lestrange] EmptyMer 16 Juin - 21:41

Si lui ne l'évitait le plus possible du regard, elle en contrepartie ne faisait que chercher son regard pour avoir sa réponse de quelques manières que ce fut. Elle le suivit du regard quand cet étrange sourire naquit sur les lèvres de l'ainé des Lestrange. Elle savait qu'elle frappait fort et juste, elle ne savait juste pas vraiment jusqu'où elle pouvait aller, elle repoussait les limites chaque fois un peu plus avec Rodolphus, et souvent cela passait. A vrai dire elle était persuadée que le jour ou cela ne passerait plus cela se finirait de manière très tragique pour elle, alors elle espérait fortement que ce jour là n'arriverait jamais. Pourtant elle ne savait pas pourquoi il y avait a chaque fois cette petite force en elle qui la poussait a chaque fois pousser encore un peu plus le bouchon.

Rodolphus vint s'assoir ensuite près de la bouteille de whisky et elle sembla voir un soupir franchir ses lèvres de manière élégante, qui n'était pas sans rappeler à Chiara certains membres de sa famille en Italie. Il se servit alors un verre et commença un discours que l'italienne écouta patiemment. Il commença par une introduction sur l'alcool se levant ensuite de son siège. Chiara ne le quitta pas des yeux, remettant une mèche de cheveux rebelle pour se dégager les yeux, et l'écouta attentivement. Machinalement elle se ralluma une nouvelle cigarette de manière instinctive, si elle se déconnectait de Rodolphus pour revenir au vrai monde elle aurait été surprise de trouver une cigarette dans sa main ou dans sa bouche. En attendant elle inspirait lentement une bouffée tout en notant que Rodolphus s'était relevé et poursuivait sa réponse. Il poursuivit le regard plus loin ce que n'était pas l'amour pour finir par ce que c'est, et elle l'écoutait passionnée accrochée a sa réponse en toute attention. Jamais personne n'avait put lui expliquer ce point de vue là. On lui avait bien entendu sortit les banalités habituelles pour la faire sortir de son quotidien de prostitué, on lui avait promit 1 000 richesses si elle voulait bien appartenir a un seul homme. Voila où était tout le problème pour elle. Appartenir. Depuis qu'elle avait quitté l'Italie elle avait mit un point d'honneur a ne plus appartenir a personne d'autre qu'elle. Sur le plan personnel tout du moins. Et comme si Rodolphus avait lu en elle il choisit ce moment pour tourner la tête vers elle, pour lui adresser réellement la parole, chose qu'il ne faisait que très rarement. Et la phrase qu'il lui adressa fit mouche. Elle resta un moment immobile tandis que la cigarette se consumait légèrement seule, puis légèrement déglutit et reprit une bouffée a nouveau.

Quelques secondes plus tard il détournait le regard et elle aspira une plus grosse bouffée. Il lui expliqua ensuite ce en quoi il aimait cette destruction. Elle croisa et décroisa les jambes, se penchant légèrement pour écraser sa cigarette dans son cendrier, elle l'avait fumée plus vite que d'habitude, la nervosité il fallait croire, même si elle tentait a tout prix de ne pas le montrer, jamais, il n'était pas dit qu'elle réussissait avec grand succès tout le temps dans cette entreprise. Elle lissa ensuite une poussière invisible sur son jean, et observa un instant ses ongles, n'étant plus vraiment capable de regarder Rodolphus dans les yeux après cette phrase qu'il lui avait dite proprement. C'était un constat c'était vrai très vrai, mais il y avait dedans quelque chose qui n'était pas loin de faire rougir la jeune femme, mais de quoi exactement elle n'en savait rien. Elle se racla légèrement la gorge, une légère chaleur monta en elle, mais elle réussit a la contenir pour le moment. Il continua son discours en expliquant ce qu'était l'amour, et Chiara elle continuait de l'écouter en observant sa chaussure, afin de tenter de donner moins de poids aux mots qui arrivaient mais cette tentative était plus que vaine. Rodolphus se rassit et elle l'entendit boire une gorgée de whisky, elle resta peut être une minute silencieuse pour assimiler ce qui venait de se dire tout simplement, pour que cela lui soit bien comprit. Les erreurs étaient dangereuse avec Rodolphus, ce pourquoi si parfois elle poussait le bouchon un peu plus loin, elle essayait plus que possible de ne pas faire ce que le mangemort aurait considéré comme une erreur fatale. Parce qu'il fallait bien l'avouer il était mangemort et donc dangereux.

"Vous êtes l'amour que vous éprouvez pour votre femme. Ce n'est pas qu'un simple sentiment c'est... Vous."

Constata-t-elle simplement quand il eut finit. C'était après tout une évidence, une sorte de fusion entre lui et cet amour, c'était indissociable tout simplement. Et cela plus que tout autre chose impressionna la jeune italienne, parce qu'il s'agissait de bien plus qu'un simple sentiment que l'on pouvait simplement ignorer en attendant mieux. Doucement elle releva le regard sur lui, compréhensive, et surtout une fois de plus à l'écoute.
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